Consigne N° 1 : écrire un texte (en 20 minutes*) en n'employant que des noms masculins au singulier.
*Chronométrage sur IPhone avec sonnerie "crapaud" !
Thomas, coquin garçonnet, aime se promener, le soir, avec son petit chien pékinois le long du ruisseau qui traverse le village. Pendant ce trajet vespéral, l'enfant espiègle s'amuse à lancer, très haut dans le ciel sombre, un os en bois d'olivier heureusement phosphorescent car autrement comment le gentil compagnon de l'homme pourrait-il le retrouver ?
Mais vint un soir où l'os ne brilla plus dans le ciel trop noir.
Tchin Tchin, le petit chien pékinois s'entêta cependant à rechercher le morceau de bois et Thomas retrouva son ami quadrupède batifolant au fond du cours d'eau avec un poisson argenté.
L'animal lui mordit si violemment le talon qu'il tomba en hurlant de désespoir. Son front heurta le trottoir. A plat ventre sur le macadam, il sentit du sang s'écouler de son nez. Puis il entendit grogner le chien, qui bondit sur son dos pour l'écraser de tout son poids.
Le molosse était si lourd que John, l'étranger de passage, ne pouvait plus bouger. Dans le caniveau à un centimètre de son regard, un clochard venait de vomir son repas bien arrosé.
Le clébard, tout excité, bondit sur le misérable SDF accroupi, le renversa et le lécha goulûment.
Les hommes les plus odieux sont-ils les plus nombreux ? C'est-à-dire : les tueurs violeurs ? Les spolieurs pollueurs ? Ou encore les menteurs destructeurs, les goujats prétentieux, les idiots vaniteux, les paresseux aux ventres gras, les chauves aux doigts boudinés ? Sont-ce ceux-là uniquement qui peuplent tous les pays ?
Non, heureusement !
Aussi limités soient-ils numériquement, les hommes merveilleux existent encore pour fasciner les êtres de tous sexes ; pas seulement ceux qui sont beaux comme les preux chevaliers des temps jadis mais aussi les hommes de nos jours, que leurs nez soient tordus ou leurs yeux bigleux : les inventifs créatifs d'univers éblouissants, de phénomènes époustouflants, les hommes généreux, dispensateurs de tous les bonheurs, les planteurs d'arbres dans les déserts, les guérisseurs de tous les maux, les consolateurs de tous les oublis ; ces hommes attachants qui, soudain, cessent leurs calculs les plus compliqués pour siffloter des refrains enfantins.
Les ventres rondouillards gargouillaient allègrement. Autour des buffets gargantuesques, les étudiants allaient et venaient, attirés par les différents plats présentés, tous plus alléchants les uns que les autres. Les couverts se plantaient vivement dans des mets saignants pour rapidement atterrir dans d'heureux œsophages, puis glisser jusqu'à des estomacs distendus. Des récipients remplis de vins capiteux circulaient de bras en bras.
Les sons émis par les professeurs envahissaient les espaces cloisonnés pour fêter les nombreux succès aux examens. Leurs diplômes dans des sacs à dos, tous s'apprêtaient à partir afin de rechercher des petits boulots vains.
Consigne N° 2 : écrire un texte (en 30 minutes*) en n'employant que des noms masculins au pluriel.
*Chronométrage sur IPhone avec sonnerie "buffle" !
Non, heureusement !
Aussi limités soient-ils numériquement, les hommes merveilleux existent encore pour fasciner les êtres de tous sexes ; pas seulement ceux qui sont beaux comme les preux chevaliers des temps jadis mais aussi les hommes de nos jours, que leurs nez soient tordus ou leurs yeux bigleux : les inventifs créatifs d'univers éblouissants, de phénomènes époustouflants, les hommes généreux, dispensateurs de tous les bonheurs, les planteurs d'arbres dans les déserts, les guérisseurs de tous les maux, les consolateurs de tous les oublis ; ces hommes attachants qui, soudain, cessent leurs calculs les plus compliqués pour siffloter des refrains enfantins.
Les ventres rondouillards gargouillaient allègrement. Autour des buffets gargantuesques, les étudiants allaient et venaient, attirés par les différents plats présentés, tous plus alléchants les uns que les autres. Les couverts se plantaient vivement dans des mets saignants pour rapidement atterrir dans d'heureux œsophages, puis glisser jusqu'à des estomacs distendus. Des récipients remplis de vins capiteux circulaient de bras en bras.
Les sons émis par les professeurs envahissaient les espaces cloisonnés pour fêter les nombreux succès aux examens. Leurs diplômes dans des sacs à dos, tous s'apprêtaient à partir afin de rechercher des petits boulots vains.