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No repetition !


Consigne : Ecrire un texte sans répétition de consonnes semblables dans chaque mot.

Quand viendra le jour où je me lèverai sans réveil pour le reste de mes matins, je sentirai, c'est sûr, un bonheur lumineux. 
Que ferai-je ce jour-là ?
Ce jour où débutera mon autre vie ? 
Boirai-je un doigt de thé à la place de mon habituel bol de café noir ? 
Peut-être sentirai-je le besoin impérieux de changer radicalement mon rituel...
Vite, vite, ce jour béni que je le sache !

La musique s'élevait dans l'atmosphère, pure, par-delà le mur de briques rouges. La foule, groupée dans la grande cour, ondulait avec énergie. Divers groupes se formaient puis se séparaient gracieusement. Les corps se frôlaient, se disloquaient puis sombraient dans une hystérie aux limites de la folie !

Incipit


Consigne : A partir d'une phrase ou juste un mot, écrire, chacune, un texte.

Osons !
Osons l'impromptu, l'inédit, l'impensable, l'interdit, l'insensé, l'irréversible !
Osons dire sans réfléchir, sans hésiter, sans s'arrêter, sans revenir sur l'incomplet, l'inachevé, l'inconstruit, le mutilé !
Osons continuer le trajet entrepris sans repères dans le brouillard, sans phare dans le désert et quand bien même la terre tendre se changerait en cruelle rocaille, osons encore avancer jusqu'à l'ultime frontière !
Et s'il faut ramper à travers la boue des égouts avant d'atteindre des rives de lumière, osons l'incontournable !
Et si pour connaître l'insondable, il fallait à jamais se taire ; nul cri, nulle litanie proférer, alors, osons, osons l'inéluctable !!!

"Osons regarder derrière soi, même si cela n'est pas toujours beau à voir ! Osons se retourner carrément et faire face aux pires moments de son existence ! Osons reconnaître que le temps passe et acceptons de pardonner même si l'on se sent dans une impasse ! Osons..."
Dans la salle pleine à craquer d'une foule compacte et agitée, la voix du prêcheur s'élevait, grave et forte, comme une évidence.
Blottie dans un coin, stupéfaite, les yeux écarquillés, Larma tremblait de tout son corps. "Comment suis-je arrivée là ?" se demandait-elle. Pourquoi ces gens en guenilles, malades, estropiés et affamés venaient-ils tous écouter cet homme au regard d'acier ?
Mue par une curiosité toute enfantine, elle avait suivi une mendiante pressant le pas vers je ne sais quelle destinée. Eh bien, sa réponse, elle l'avait maintenant ! Mais, du haut de ses huit ans, elle avait bien du mal à comprendre le sens des paroles de ce gringalet au crâne lisse comme du métal. Que disait-il au juste ? 
Qu'importe, si elle ne rentrait pas rapidement, elle risquait de se faire gronder par Guilla ; le robot en charge des enfants de son âge.